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Séminaire MoDyCo Nanterre : Françoise Gadet et Anaïs Moreno
15 janvier 2019 @ 10 h 00 min - 12 h 00 min
Le séminaire doctoral de MoDyCo (UMR 7114, Paris Nanterre), a le plaisir d’accueillir
- Françoise Gadet (MoDyCo – UMR 7114 & Université Paris Nanterre)
et
- Anaïs Moreno Kerdreux (MoDyCo & UMR 7114, Université Paris Nanterre) : « Quelques marqueurs discursifs dans MPF »
Vous y êtes cordialement invités.
Quand ? : mardi 15 janvier 2019, de 10h à 12H
Où ? : Université Paris Nanterre. Salle 406, au 4ème étage du bâtiment René Rémond (ex bâtiment A).
RER A, Ligne SNCF L, station « Nanterre Université »
Résumés :
- Françoise Gadet : « MPF: nouvelles données, nouvelles questions »
Après avoir présenté quelques caractéristiques méthodologiques et théoriques du corpus Multicultural Paris French, aujourd’hui fort de plus d’un million de mots pour 78 h de son, on se demande dans quelle mesure les données dont il permet de disposer méritaient le déploiement méthodologique très exigeant dont il est le produit. Les exemples sont surtout pris en syntaxe, un niveau peu sujet à la variation (sauf sur certaines zones bien connues) et où le changement intervient sur le très long terme. Une seconde partie étudiera quelques exemples grammaticaux : les appellatifs, les marqueurs discursifs (ponctuants et continuateurs), les interrogatives partielles, le discours rapporté, la macro-syntaxe. Les conclusions s’interrogent sur les conditions d’émergence de phénomènes qualifiables de « nouveaux » dans une langue.
- Anaïs Moreno Kerdreux: « Quelques marqueurs discursifs dans MPF »
En nous appuyant sur le corpus MPF, nous remettrons en cause la notion de « langue des jeunes » à travers l’étude de marqueurs : wesh, zaama, bluff, genre, crari, considérés comme typiques des « parlers jeunes ». Ils seraient ainsi de bons candidats pour établir des corrélations avec des catégories de locuteurs définies : jeunes et/ou habitants des grands ensembles de banlieue et/ou d’origine étrangère.
Nous montrerons que des considérations reposant uniquement sur l’âge ou le lieu de résidence ne semblent pas suffisantes pour saisir l’emploi de ces formes. Nous postulons que le répertoire linguistique des locuteurs est activé différemment en fonction des situations de communication et des interlocuteurs en présence. Autrement dit, les formes évoquées seraient davantage déployées dans la proximité. MPF permet cette analyse en tirant parti de trois types de situation de communication : entretiens traditionnels, entretiens de proximité et données écologiques. Nous comparerons l’emploi de nos formes dans ces différents cadres communicationnels.