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Séance 3 : 16 janvier 2018 Laetitia Puissant-Schontz, Antonio Moreno
16 janvier 2018 @ 11 h 00 min - 13 h 00 min
NB : interprétation français / LSF assurée
Laetitia Puissant-Schontz (MoDyCo, UMR 7114) – Constructions prédicatives en LSF : description linguistique et développementale
Nous présenterons les principaux axes de notre recherche, avec tout d’abord une description des constructions prédicatives en LSF. Elle s’appuie essentiellement sur des traits formels caractéristiques des LS, tels que la configuration, l’orientation, le mouvement d’un point A à un point B avec un changement d’espace actanciel et l’expression faciale. Nous proposerons alors une nouvelle classification de ces constructions basées sur la combinaison de ces traits formels. Ceci nous conduira à la partie développementale de notre recherche. En effet, nous avons pour objectif de déterminer les étapes d’acquisition de ces constructions, en étudiant leur complexité au regard des combinaisons et de la nature des traits formels qui les composent. Afin de déterminer ces étapes, nous mettons en place un outil d’évaluation, testant les capacités des enfants aussi bien en réception qu’en production. Une grande partie de l’outil est consacrée aux constructions prédicatives isolées, et une autre partie à des énoncés morphosyntaxiques plus complexes. La perspective de cet outil est de mettre en évidence des troubles d’acquisition de la LSF et de proposer des objectifs de remédiation.
Antonio Moreno (Unité de Neuroimagerie Cognitive, INSERM U992, CEA-NeuroSpin) – Représentations syntaxiques dans le cerveau : étude sur la LSF
Dans l’équipe “langage” de l’unité de neuroimagerie cognitive de NeuroSpin, nous travaillons pour comprendre le traitement et la représentation du langage par le cerveau, en utilisant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Concrètement, avec une série d’études, nous cherchons à comprendre comment la syntaxe et ses structures hiérarchiques sont traitées. Nous avons trouvé que les activations du réseau du langage (contenant des régions temporales, frontales et les noyaux centraux) sont modulées par le niveau de cohérence des phrases, et donc par la taille des constituants qu’il est possible de construire. Je vous présenterai les résultats récemment publiés de l’étude que nous avons menée sur la Langue des Signes Française.